L’assainissement pluvial recourt soit à une collecte classique en canalisation et à un stockage éventuel en bassin tampon, soit aux techniques dites « alternatives », permettant une rétention, une infiltration, voire un traitement des eaux à la parcelle ou en espaces publics (noues, chaussées drainantes…).
L’objectif généralement retenu porte sur la réduction de la gêne occasionnée par l’écoulement des eaux de ruissellement ou par leur stagnation sur les chaussées et sur les parcelles pour des pluies fréquentes à relativement courantes (de l’ordre d’une période de retour décennale, c’est-à-dire l’épisode pluvieux dont la probabilité de survenue est d’une fois sur 10 chaque année). L’assainissement pluvial se différencie de la défense contre les inondations générées par les crues des cours d’eau et la submersion marine, appréhendée pour des épisodes pluvieux généralement plus rares, avec des enjeux souvent plus importants et avec des moyens de protection différents (des digues en particulier).
Depuis le 1er janvier 2020, l’Agglomération détient la compétence de gestion des eaux pluviales. Elle assure les opérations d’entretien, de conception, ainsi que les travaux de renouvellement et de renforcement de réseaux. Le territoire est couvert par un Schéma Directeur d’Assainissement pluvial, réalisé en 2019, définissant des actions de travaux prioritaires sur chaque commune.
Le saviez-vous ?
L’eau de ruissellement en espace urbain, notamment après une longue période de temps sec précédant l’épisode pluvieux, peut s’avérer aussi polluée que l’eau usée.
Le stockage de l’eau pluviale à la parcelle peut être l’occasion de la recycler pour l’arrosage et pour des usages sans risque sanitaire (voir l’arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments) mais doit comporter les dispositifs nécessaires pour éviter la prolifération de moustiques (notamment par des moustiquaires).
Foire aux questions
La gestion des eaux pluviales d’un projet de construction ou d’extension doit être intégrée au permis d’aménager ou de construire et décrite dans une notice hydraulique. Elle consiste, sur la base d’une évaluation des surfaces nouvellement imperméabilisées, à mettre en place des mesures compensatoires par un ou des dispositifs de rétention des eaux pluviales à la parcelle dimensionnés sur le ratio de 120 l/m² nouvellement imperméabilisé (conformément à la doctrine de la DDTM de l’Hérault). Le rejet des eaux pluviales doit être effectué par infiltration à la parcelle.
Il est vivement conseillé de prévoir une emprise d’infiltration qui permette une infiltration des eaux en 36h (maximum 48h) pour éviter la prolifération des moustiques et permettre un bon fonctionnement de l’ouvrage sur le long terme. La perméabilité du sol doit pour cela être définie au travers d’une étude de sol.
Pour toute question sur votre projet et les modalités de rétention des eaux pluviales à la parcelle, vous pouvez vous rapprocher du service de Gestion des Eaux Pluviales Urbaines de l’Agglomération.
En cas de perméabilité insuffisante des sols, qui doit être dûment justifiée au travers de tests de perméabilité, une demande de raccordement peut être transmise au service de Gestion des Eaux Pluviales Urbaines de l’Agglomération.
Dans ce cas, la rétention à la parcelle reste nécessaire (volume dimensionné sur la base du ratio 120 l/m² imperméabilisé) et le rejet vers le réseau public devra être régulé. Le débit de fuite correspondra au débit de période de retour 2 ans avant aménagement mais pourra être inférieur en fonction de la capacité du réseau pluvial vers lequel il serait possible de se raccorder. Il est nécessaire de se rapprocher du service de Gestion des Eaux Pluviales Urbaines de l’Agglomération. Une notice hydraulique ainsi que le formulaire de demande de raccordement vous seront demandés.